Texte : fin du monde

La fin du monde

Jusqu’à récemment, j’étais plutôt méfiant vis à vis des thèses millénaristes. Mais deux nouvelles m’ont particulièrement frappé : la disparition de 80% des insectes constatée en Allemagne ces 25 dernières années, et aujourd’hui un rapport du Cnrs qui révèle que 30% de nos oiseaux des campagnes ont disparu ces quinze dernières années.
Ces deux nouvelles n’ont pas l’air d’avoir beaucoup d’écho, alors qu’elles devraient, à mon avis, faire l’effet d’un coup de tonnerre, et c’est plutôt mauvais signe, car cela veut dire que nos élites ont peut être l’intention de fermer les yeux sur ce phénomène inquiétant, qui va donc se poursuivre.

Il me semble que rationnellement, si les insectes et les oiseaux disparaissent, il y a de quoi être préoccupé de la survie à court terme de notre environnement.

Donc je vous pose la question, sur le plan théologique, est ce qu’on ne peut pas admettre que des « signes » annonciateurs commencent à être visibles ? Il me semble que le Christ, à ce propos, après avoir mis en garde contre les séducteurs, charlatans, les faux signes que sont les rumeurs de guerres et de famines, finit cependant par avertir que certains signes seront reconnaissables, en prenant pour exemple justement la nature.

Est ce que ces signes, que nous observons dans la nature, ne sont pas suffisamment sérieux pour être pris en compte, et nous amener à faire l’hypothèse raisonnable de notre fin prochaine ?

Et puis, n’êtes vous pas frappés par cette convergence de signes divers qui semblent pointer tous vers une fin imminente ? Les tensions géo politiques mondiales, la mondialisation, la progression vertigineuse, exponentielle des technologies, ou de la démographie, des migrations, la fonte des glaciers, la pollution, la puissance des armements, le retour des grandes confrontations religieuses, la destruction soudaine de sites archéologiques qui tenaient depuis des milliers d’années, et dans la partie du monde qui a vu naître la civilisation, etc. (je cite pèle mêle ces phénomènes inédits). Le nom même de Trump interpelle (on pense aux trompettes du jugement dernier).

Et même sur le plan artistique, intellectuel, culturel, on a l’impression d’une grande décadence, tout semble avoir été dit dans le domaine des arts (musique, arts plastiques…). La création humaine semble à bout de souffle, et n’a plus comme échappatoire depuis quelques décennies que la provocation, une forme de non création, ou d’anti art, ou d’art mièvre dépourvu de toute science artistique. Y compris dans le domaine religieux (crise liturgique).

La crise identitaire qui oppose aujourd’hui l’homme et la femme, renvoie étrangement à l’origine de l’humanité (Adam et Eve).

Ne ressentez vous pas confusément que l’humanité, dans toute son activité, semble parvenue quasiment au bout de son parcours ?