Genèse

Genèse : question sur l’origine

Oui, tous les textes de la Bible ont été écrits par des humains. Aucun n’a été dicté directement du Ciel.

Le récit de la création a-t-il, pour autant, été « inventé », par un scribe ou un théologien ancien qui, divinement inspiré, l’aurait imaginé pour donner une explication mythique aux origines du monde et de l’humanité ? L’intuition de cet auteur humain aurait ensuite été reconnue comme vraie et juste par les autorités religieuses juives de l’antiquité, puis par l’Eglise. Certains limitent cette vérité à un niveau symbolique. L’enseignement de l’Eglise a cependant toujours affirmé que, même si le récit s’exprime de manière imagée et symbolique, et qu’il ne s’exprime pas dans un langage de type scientifique ou journalistique, c’est bien de la réalité historique dont il nous parle et il le fait dans toute la mesure où Dieu veut nous la révéler pour notre bien, pour notre vie, pour notre communion avec Lui.

Mais, il reste à déterminer si le récit a été rédigé sous l’effet de l’intuition d’un auteur humain (qui pourrait être Moïse, auquel la Tradition attribue la rédaction du Pentateuque qui comprend le livre de la Genèse), ou s’il a été transmis, dès les origines, de générations en générations, par voie orale puis écrite.

La côte d’Adam
Cette question est réfléchie dans le sujet « Essai de datation de la Genèse ».

N’oublions pas que l’écriture a été inventée par les Sumériens durant le quatrième millénaire avant Jésus-Christ et qu’Abraham était lui-même un Sumérien, provenant de « Ur, en Chaldée », la capitale du pays de Sumer (dans le sud est actuel de l’Irak).

Or, aux débuts de l’écriture sumérienne, avant de devenir « cunéiforme » et de s’étendre dans tout le Moyen-Orient, cette écriture était principalement constituée d’images.

Il en résulte qu’à cette époque, les premiers récits écrits de la création ont été exprimés par des images.

Soyons donc prudents, lorsque nous lisons les récits de la création dans le livre de la Genèse, de ne pas mériter le jugement proverbial du philosophe chinois Lao Tseu : « Quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt ».

Pensez seulement au langage actuel par gestes imagés des sourds-muets qui, pour désigner un humain, utilise un mouvement des doigts qui s’ouvrent à partir de la bouche.

Celui qui regarderait ce geste peut certes percevoir qu’il manifeste un son sortant de la bouche, mais s’il en déduit une définition, sur cette seule base, comment pourra-t-il distinguer un humain d’un animal qui émet aussi des sons d’une bouche ?

L’image de la côte indique une réalité historique, mais ne traduisons pas trop vite qu’il s’agirait d’une opération chirurgicale de retrait d’un os du squelette d’un premier homme masculin.

N’oublions pas que le texte en cause nous montre le premier amour conjugal et que le Christ s’y est référé comme fondement du mariage et de toute la morale sexuelle.