Psychologue

Le psychologue, d’abord, est ce qu’il écarte son propre jugement ? Oui puisque la règle d’or pour un psychologue est de se taire. Il a pour rôle d’écouter seulement.

Mais s’il écarte son propre jugement est ce que c’est parce qu’il a appris à l’écarter justement parce qu’il est contre productif ?

Oui parce que durant ses cours c’est ce qu’il a appris.

Mais pourquoi apprennent ils de cette manière ?

Parce que le psychologue peut lui se substituer au patient et faire sa propre introspection pour pouvoir répondre en tout état de cause au patient ?

Il s’infantilise non pas parce s’infantiliser c’est réagir comme un enfant qui ne sait pas se débrouiller tout seul, je dirais pour ma part qu’il régresse, il remonte à sa propre petite enfance, pour établir un parallèle. Le psychologue écoute le patient lui raconter son enfance, il fait le parallèle et trouve les éléments de réponse parce qu’il sera substitué au patient.

La régression de l’un et de l’autre puisque le psychologue se substituant au patient afin de trouver l’émotion pour porter le jugement aboutit à « une politique de l’autruche » comme vous dites puisqu’après avoir mis le doigt sur la blessure, il faut l’écarter, l’éradiquer, la mettre de côté, l’oublier, car en l’ayant élucidé elle n’a plus d’existence.

Parce qu’un psychologue qui ne fait qu’écouter mais qui ne dit jamais un mot, ne satisfait pas le patient qui reste sans réponse à son problème du fait que l’énoncer ne sufit pas à le résoudre, il faut pouvoir disculper ce qui dans son enfance a été le moteur de sa souffrance, disculper soi, ou disculper le parent coupable, et mettre comme coupable, le raisonnement lui même qui débouchera à un concours de circonstances.

Un concours de circonstances met face à face deux antagonistes et les deux souffrent mais plus l’enfant que le parent parce que l’enfant lui aura gardé en mémoire inconsciente la cause de son mal être.

Mais le parent lui même est aussi victime car il n’y a jamais de coupable, il y a toujours des circonstances à la culpabilité, donc disculper est le mieux que puisse faire un psychologue s’il veut que son patient guérisse et qu’il occulte son mal puisqu’il lui a donné de l’authenticité par l’explication du psychologue.

Pour conclure, le meilleur psychologue qui soit est celui qui parle abondamment, et ce que l’école enseigne n’est pas porteur de résultat, car se taire devant un patient passe la plupart du temps comme un manque d’expérience du psychologue face à lui car les patients eux ne savent pas qu’un psychologue doit se taire.

Et il va de soi que lors du premier rendez vous le psychologue ne va pas dire, je vous écoute mais je ne dirais jamais un mot, parce que pour que vous guérissiez il faut que je me taise, parce que le patient aura tôt fait de tourner les talons et ne plus aller voir de psychologue parce qu’un patient attend surtout que le psychologue mette le doigt sur la souffrance et c’est avec des mots.

Alors le mieux est que le patient, dès le premier rendez vous, dise lui qu’il attend du psychologue la parole, car il ne conçoit la guérison que sur l’échange productif.

Sur le modèle de Freud, il faut pouvoir répondre par la blessure qui trouve sa source dans le rapport humain et souvent le sexe est porteur de trouble.

En tout cas, à la petite enfance, ce qui ressort dans le comportement une fois adulte est le rapport entre l’enfant et les parents, toujours sur le principe du rapport face au sexe.

Un père qui boit sera dévalorisé aux yeux de l’enfant qui associera la masculinité l’alcool et sera défaillant dans sa vie plus tard parce que cette association a provoqué sa propre dévalorisation.

ce sont les associations qui sont fautives.

Mais le père qui a bu est aussi une victime, d’où les « concours de circonstance » que le psychologue doit mettre en avant.